Web de Rue

Webinaire en espagnol

L’impact de la crise covid-19 sur les enfants de 0 à 18 ans en situation de vulnérabilité

Thématique spécifique du webinaire

L’impact de la crise Covid-19 sur les enfants de 0 à 18 ans en situation de vulnérabilité par rapport à l’éducation, les enfants et jeunes dans l’espace public, les violences domestiques, les enfants migrants, …

Comment les travailleur·euse·s sociaux·ales de rue ont vécu la pandémie comme acteur·trice·s  de l’enfance ?  Quelles réponses du système de santé, de l’éducation, du social ? Quelles pratiques de terrain et changements méthodologiques ? Et quelles perspectives pour le futur ?

Constats et principales idées des intervenant·e·s

Ximena Rojas, Bolivie, directrice de l’Association Mi Rancho et coordinatrice de la plateforme nationale bolivienne de DI-SWN

  • Améliorer le système de protection et de prévention dans la prise en charge des enfants en situation de rue et leurs familles face à l’augmentation des facteurs de vulnérabilité dûe au confinement total et à l’absence de réponses des autorités locales.
  • Campagne pour un internet libre : afin de permettre aux enfants de suivre les cours virtuels et élaboration de petits fascicules pédagogiques.
  • Prévenir le placement institutionnel des enfants par une évaluation des besoins des familles travaillant avec leurs enfants dans le secteur de l’économie informelle et la mise en œuvre d’actions stratégiques.
  • Le système de santé universel n’est pas assez efficace quant à l’accessibilité aux soins de santé gratuits pour les familles en situation de grande précarité et leurs enfants.

Veronica Müller, Brésil, Présidente de AESMAR, coordinatrice plateforme nationale brésilienne – DI-SWN

  • Besoin de professionnaliser le champ de l’éducation sociale et la recherche.
  • Campagne pour internet libre : accessibilité gratuite dans l’espace public.
  • L’éducation est le système le plus impacté par une « militarisation » et par le pouvoir du religieux sur l’imaginaire des enfants. Renforcer l’esprit critique pour apporter des changements plus structurels.
  • Renforcer les relations intergénérationnelles afin de contrer la gérontocratie (suprématie des adultes) pour améliorer une réelle participation des enfants.
  • Travailler sur un langage commun comme par exemple sur le concept d’éducation sociale. Remplacer le concept de résistance = réaction par le concept de pro-existence = inventer.
  • Réglementer la profession pour une reconnaissance effective et ainsi lutter contre l’exploitation des professionnels du secteur.

Joke Verreth, Belgique, coordinatrice des Partenariats Europe – Amérique latine à Mobile School

  • Réglementer la profession pour une reconnaissance effective
  • Besoin de matériel éducatif pour la prévention du Covid-19 et pour favoriser des échanges sur l’impact de la pandémie sur les enfants et les jeunes à court et long terme.
  • Production d’un paquet éducatif COVID-19 pour les travailleur·euse·s  de jeunesse.

Juan Martin Perez, Mexique, psychologue, directeur de REDIM – Réseau pour les droits de l’enfance au Mexique et coordinateur du projet droit de l’enfant pour la Région Amérique latine-Caraïbes (20 pays).  

  • L’ère Covid, un nouveau paradigme pour la prochaine décade avec un package : militarisation, pouvoir religieux, conservatisme, extrême droite, fascisme, racisme, adultocentrisme, nécropolitique, post vérité (la narrative sur des jours meilleurs), la normalisation des inégalités, …
  • Assumer une posture de résistance en tant qu’éducateur·trice social·e  dans le champ pédagogique et la défense des droits humains, avec les populations de rue invisibles, exclues, stigmatisées par la narrative hygiéniste.
  • Vigilance par rapport à la narrative sur les incertitudes et la colère, revenir à la territorialité et aux nouvelles formes d’auto-organisation.
  • Maintenir un dialogue intergénérationnel basé sur la diversité (femmes, hommes, LGTB, peuples originaires, couleurs, idées, opinions, …) combattre la polarisation et faire une rupture avec la narrative dominante et les relations de verticalité.
  • Monitoring des actions des Etats par la société civile quant au respect et garantie des droits et réussir à atteindre une articulation pour rendre efficace les réponses apportées.

Ester Bonal, Espagne, pédagogue, éducatrice, semeuse d’opportunités pour garantir les droits culturels.

  • Favoriser les conditions qui permettent aux enfants d’extérioriser et partager leurs émotions et sentiments lors de rencontres physiques post-confinement.
  • Favoriser des processus artistiques pour permettre aux enfants de construire des imaginaires empreints d’espoir face aux violences subies.
  • Continuer à organiser des échanges entre professionnels pour enrichir les pratiques et les relations humaines.

Veronica Coral Rojas, Colombie, philosophe, comédienne convaincue que l’Art est un espace d’interpellation et coordinatrice à la Corporation éducative COMBOS – DI-SWN

  • Enoncer aux gouvernements et à la société l’exigence de garantir les droits des enfants au regard du contexte actuel et en particulier le droit à l’éducation d’enfants, filles et garçons, vivant des situations adverses, de basse connectivité et extrême pauvreté.
  • Faire connaître et reconnaitre nos actions comme organisations de la société civile dans les territoires.
  • Implémenter des formations sur la mise en pratique effective des droits avec les personnes sur nos territoires d’intervention.