Le travail social de rue

Le travail social de rue est une méthodologie mise en œuvre par des acteurs et actrices de terrain qui privilégient une approche extra-muros dotée d’une éthique forte

Le travail social de rue, késako ?

Le travail social de rue est une méthodologie mise en œuvre par des acteur·rice·s de terrain qui privilégient une approche extra-muros dotée d’une éthique forte faite de respect et de tolérance au profit des populations les plus exclues.

Pour ces acteur·rice·s, il s’agit d’être le plus facilement accessible pour un public d’enfants et d’adultes vivant dans des conditions précaires et subissant des formes multiples d’exclusion.  Par sa proximité et son intégration dans les milieux les plus exclus, le ou la travailleur·euse·s de rue constitue le premier et le dernier maillon de la chaîne éducationnelle et de l’aide sociale lorsque toutes les autres instances ont failli.

Quel que soit le contexte, le travail d’accompagnement consiste à favoriser l’estime de soi, à développer les compétences personnelles indépendamment du degré d’exclusion et à susciter ou à renforcer un intérêt et une participation à la vie sociale.

La priorité est donnée à la prévention générale, à l’éducation informelle, à la réduction des risques et à la remédiation dans un souci de bien-être social.

Le travail social de rue, késako ?

Le travail social de rue est une méthodologie mise en œuvre par des acteur·rice·s de terrain qui privilégient une approche extra-muros dotée d’une éthique forte faite de respect et de tolérance au profit des populations les plus exclues.

Pour ces acteur·rice·s, il s’agit d’être le plus facilement accessible pour un public d’enfants et d’adultes vivant dans des conditions précaires et subissant des formes multiples d’exclusion.  Par sa proximité et son intégration dans les milieux les plus exclus, le ou la travailleur·euse·s de rue constitue le premier et le dernier maillon de la chaîne éducationnelle et de l’aide sociale lorsque toutes les autres instances ont failli.

Quel que soit le contexte, le travail d’accompagnement consiste à favoriser l’estime de soi, à développer les compétences personnelles indépendamment du degré d’exclusion et à susciter ou à renforcer un intérêt et une participation à la vie sociale.

La priorité est donnée à la prévention générale, à l’éducation informelle, à la réduction des risques et à la remédiation dans un souci de bien-être social.

La rue, marqueur de l’exclusion sociale

Parler de groupes d’êtres humains qui investissent l’espace public au quotidien c’est parler d’hommes, de femmes et d’enfants qui font de la rue un espace de survie. Cette réalité de rue n’est pas propre aux pays en voie de développement, c’est aussi celle de l’Europe, de l’Amérique du Nord, du sud et de l’Asie.

La vie dans la rue n’est pas la conséquence du seul facteur économique, elle est le résultat de différents processus d’exclusion aux niveaux politique, social, culturel, environnemental et éducatif. Face à la méconnaissance, il est fréquent que les personnes en situation de rue se trouvent aux yeux des gouvernements et des institutions dans “l’anormalité et la déviance sociale”. Trop souvent les initiatives des gouvernements et des institutions privées réduisent la situation des populations en situation de rue au concept d’« individus inadaptés ». Trop souvent, ces mêmes actions publiques manquant d’une vision globale du phénomène de rue, donnent priorité aux interventions d’assistance et se tiennent éloignées des processus de participation citoyenne.

Les paradigmes populations des ruesculture de rue et droits humains favorisent la création d’un courant de pensée innovant et d’une nouvelle pratique sociale pour les gouvernements, les institutions et les travailleur·euse·s sociaux·ales de rue. Ce courant de pensée soutenu par un échange horizontal de réflexions, de méthodologies et de programmes d’intervention, tel que développé au sein du réseau international des travailleur·euse·s sociaux·ales de rue, vise l’apparition de nouvelles connaissances qui aideront à effectuer des ajustements dans la pratique sociale des gouvernements, des institutions et des travailleur·euse·s de rue.

Néanmoins, bien que la rue comporte des risques et des dangers, elle est aussi un lieu de socialisation et de résistance.  La problématique complexe et lourde des personnes de la rue gagne à être mieux connue pour ce qu’elle est, mais aussi pour le regard qu’elle nous amène à avoir sur les usages de la rue.

Pour certain·e·s professionnel·le·s, occuper la rue n’est pas que la résultante négative et aliénante d’un processus de désaffiliation ; cela représente aussi, pour bon nombre d’entre eux, des stratégies positives de survie dans l’immédiat, de reconstruction de liens sociaux structurants et de transition pour apprendre à mieux contrôler leur avenir.

Comprendre le phénomène dans ses multiples dimensions permet d’adopter des approches d’intervention plus respectueuses des véritables enjeux. Par exemple, elle permet de dépasser la vision caritative et misérabiliste (la rue est mauvaise en soi) incitant d’abord à prendre des mesures correctrices (sortir de la rue) pour voir ce lieu comme producteur de sens et de richesses, et de l’utiliser comme cadre d’action pour aider ces personnes, et les enfants en particuliers, à se construire un avenir d’adulte responsable.

La rue, marqueur de l’exclusion sociale

Parler de groupes d’êtres humains qui investissent l’espace public au quotidien c’est parler d’hommes, de femmes et d’enfants qui font de la rue un espace de survie. Cette réalité de rue n’est pas propre aux pays en voie de développement, c’est aussi celle de l’Europe, de l’Amérique du Nord, du sud et de l’Asie.

La vie dans la rue n’est pas la conséquence du seul facteur économique, elle est le résultat de différents processus d’exclusion aux niveaux politique, social, culturel, environnemental et éducatif. Face à la méconnaissance, il est fréquent que les personnes en situation de rue se trouvent aux yeux des gouvernements et des institutions dans “l’anormalité et la déviance sociale”. Trop souvent les initiatives des gouvernements et des institutions privées réduisent la situation des populations en situation de rue au concept d’« individus inadaptés ». Trop souvent, ces mêmes actions publiques manquant d’une vision globale du phénomène de rue, donnent priorité aux interventions d’assistance et se tiennent éloignées des processus de participation citoyenne.

Les paradigmes populations des ruesculture de rue et droits humains favorisent la création d’un courant de pensée innovant et d’une nouvelle pratique sociale pour les gouvernements, les institutions et les travailleur·euse·s sociaux·ales de rue. Ce courant de pensée soutenu par un échange horizontal de réflexions, de méthodologies et de programmes d’intervention, tel que développé au sein du réseau international des travailleur·euse·s sociaux·ales de rue, vise l’apparition de nouvelles connaissances qui aideront à effectuer des ajustements dans la pratique sociale des gouvernements, des institutions et des travailleur·euse·s de rue.

Néanmoins, bien que la rue comporte des risques et des dangers, elle est aussi un lieu de socialisation et de résistance.  La problématique complexe et lourde des personnes de la rue gagne à être mieux connue pour ce qu’elle est, mais aussi pour le regard qu’elle nous amène à avoir sur les usages de la rue.

Pour certain·e·s professionnel·le·s, occuper la rue n’est pas que la résultante négative et aliénante d’un processus de désaffiliation ; cela représente aussi, pour bon nombre d’entre eux, des stratégies positives de survie dans l’immédiat, de reconstruction de liens sociaux structurants et de transition pour apprendre à mieux contrôler leur avenir.

Comprendre le phénomène dans ses multiples dimensions permet d’adopter des approches d’intervention plus respectueuses des véritables enjeux. Par exemple, elle permet de dépasser la vision caritative et misérabiliste (la rue est mauvaise en soi) incitant d’abord à prendre des mesures correctrices (sortir de la rue) pour voir ce lieu comme producteur de sens et de richesses, et de l’utiliser comme cadre d’action pour aider ces personnes, et les enfants en particuliers, à se construire un avenir d’adulte responsable.