Témoignage de Rémus Lauture sur le projet Haïti 2019–2021 piloté par Dynamo International

Durant ces trois années, le projet a eu beaucoup d’impacts différents, tant au niveau des travailleurs et travailleuses sociaux·ales de rue que sur les bénéficiaires les enfants et les jeunes en situation de rue.

Je souhaite témoigner sur les impacts constatés chez les enfants. Au cours de la réalisation du projet, diverses activités ont été menées en faveur des enfants mineurs en Haïti dans huit sur dix départements du pays. Parmi les activités menées avec les enfants les plus vulnérables dont ceux en situation de rue en Haïti, nous avons réalisé beaucoup de sensibilisation sur l’estime de soi ; sur la réunification sociale et familiale, sans oublier la synergie développée avec d’autres partenaires sociaux locaux travaillant avec les mineur·e·s en général dont les plus vulnérables en particulier.

Beaucoup de changements se sont opérés, surtout d’un point de vue sanitaire pour les enfants et pour les familles principalement au niveau économique. Avec le soutien de Dynamo International, notre partenaire, les enfants ont l’habitude de recevoir des dons soit de manière directe, vêtements, articles hygiéniques, etc. ou de manière indirecte grâce à la distribution des kits alimentaires, de plantules, etc.  à leurs parents. Ceci a créé une autonomie économique pour les parents en contribuant à répondre aux besoins des familles pendant un bon nombre de temps.

Toutefois, notons que la plateforme nationale PLANATRUCH ne fait pas cavalier seul dans ses actions. La plateforme travaille étroitement en coopération avec d’autres institutions qu’elles soient de la société civile ou de l’Etat, tant dans les départements du Nord (Cap Haïtien) que du Sud-est dont les activités à Jacmel sont des preuves concrètes.

En guise de conclusion, je peux dire que beaucoup d’enfants en situation de rue ont pu retrouver leur famille, qu’elle soit biologique ou non. A travers notre programme de sensibilisation, nous avons aidé beaucoup d’enfants qui au départ étaient désespéré·e·s, humilié·e·s, marginalisé·e·s, à retrouver leur confiance en eux et en elles, à découvrir et à extérioriser leur plein potentiel.

 Rémus Lauture, travailleur social de rue en Haïti